Recherche

Accueil du site // // Sally Bonn // J172 - Une spatialité de situation

21 juin 2011 – J172

Petit répit. JLP, 3 jours pour 12+2. De l’eau, des frênes, des châtaigniers et des chênes. Un grand ciel gris, pluvieux et venteux, une prairie d’herbes folles devant la fenêtre qui descend jusqu’au sol. Pas de thèse (ou peu). Du sommeil, en revanche (ici la formule semble prendre tout son sens). De retour, le travail a repris. Je déambule entre les « objets en moins » de Pistoletto, les cabanes éclatées de Buren, et les formes unitaires de Morris, entre, à travers et autour de ces objets qui laissent place à un espace vide dans lequel se meut le corps et me trouve confrontée à cette spatialité de situation dont parle Merleau-Ponty, selon l’idée que la spatialité du corps propre n’est pas celle d’un objet extérieur, elle n’est pas celle d’une spatialité de position, mais d’une spatialité de situation car le schéma corporel est dynamique. C’est donc à travers le corps en mouvement que la perception de l’espace donne lieu à une situation. Situation ressentie, d’ailleurs, dans le petit bois de frênes, de chênes et de châtaigniers, le bruit du vent dans les feuilles des grands arbres, le grincement des grands pins les uns contre les autres, les craquements, le chant des mésanges à longue queue. Dépaysement.