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14.03.2011 / J+72 / J73

Je prépare une intervention pour le séminaire « Ecritures d‘artistes », dans quatre jours, sur Daniel Buren qui a pour titre le titre d’un texte-descriptif de Buren : « Indications à lire comme description d’un travail à voir » : les textes de Daniel Buren à la lumière des dispositifs, et qui constituera un chapitre. Il s’agit de montrer comment les textes descriptifs qui donnent une/des indication(s) sur le comment voir les œuvres se retrouvent dans les textes dits spécifiques qui dépassent ou élargissent le champ de la théorie de l’art à la fois par l’usage qu’ils font du langage et le rapport aux œuvres. Ce titre de Buren est pourtant à décomposer, car l’indication ne donne pas à voir mais à lire comme description. Le processus est ici d’indiquer qu’il faut lire et que cette lecture décrit ce qui est à voir, c’est-à-dire expliquer ce qu’il faut voir – et pas nécessairement « comment ». Dans un texte-descriptif, Buren explique les raisons pour lesquelles à chaque exposition un texte est écrit (accompagné d’un plan), ce texte donne « aux spectateurs les éléments nécessaires à la compréhension de la construction de la pièce ainsi que de son articulation ». Il ne s’agit pas seulement d’expliquer, écrit Buren, mais d’ôter « l’illusion possible que pourrait créer une incompréhension au niveau matériel du faire ». Le texte vient dissiper l’illusion des effets du hasard, de l’inspiration ou de l’esthétisme écrit-il encore. Ce qui me semble intéressant c’est le lien entre le plan et le texte. Le texte et le plan jouent le même rôle, ont la même fonction, de permettre de se repérer, de se situer dans l’espace de l’œuvre, dans l’espace de la galerie, dans l’espace des raisons de l’œuvre et dans celui de la pensée.