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31 août 2011 – J243

« Celui qui est témoin de sa propre recherche, c’est-à-dire de son désordre intérieur, ne peut guère se sentir l’héritier des hommes accomplis dont il voit les noms sur ces murs. » C’est avec ces mots que commençait la Leçon inaugurale de Merleau-Ponty au Collège de France en janvier 1953.

Je pensais que cette résidence serait une sorte de discours de la méthode, dans lequel je m’appliquerai à décrire le procédé de l’écriture de la thèse en phase et en regard avec l’avancée de la recherche.

Aujourd’hui, il est question des dédoublements et dislocations que produisent les relations entre texte et œuvre, prolongement et rebondissement entre une forme et une autre, aller-retour et face-à-face entre le texte et l’œuvre, la manière dont ils se répondent, dont l’un projette l’autre ou se projette dans l’autre.

Je continue à naviguer d’un artiste à l’autre, ce qui suppose de changer de « monde », de langue, de formes plastiques et textuelles. La tentative de changer de méthode qui consisterait à rester chez l’un d’entre eux pour traiter les différentes questions à aborder, au lieu de passer de l’un à l’autre à chaque question n’a, pour l’instant, pas aboutie.

Au fond, c’est bien à ce désordre intérieur que je suis confrontée, en étant, précisément, ainsi que le dit Merleau-Ponty, témoin de ma propre recherche.